Où m’amèneras-tu ?
Sur l'extrême étendue
De son corps
Se promenant
Dans le petit matin,
Dessinant une ligne
Sur ce corps galbé,
Déployant son ventre garni
Comme une huître
Remplie de joyaux,
Partout la paume
De mes mains
Se pose sur elle,
Mes doigts
Aux ongles sinueux
Frôlent ce corps suppliant.
Je m’applique à la réconforter
Avec des mots simples,
Fille du soleil
Illuminée par des rayons,
Diffusant des ondes
Télépathiques
Depuis ce corps rayonnant
Comme une palme d'or.
Elle se déhanche en marchant,
Accentuant ce balancement
Chaloupé en oubliant
La solidité de son corps,
Avec déjà la honteuse habitude
De faire partager ses horizons.
Un vent glacial
Dévoile ce ventre orné
D’un nombril turgescent,
Elle plisse ses lèvres rouges,
La bouche alléchante,
L’âme en pleurs se penche
Pour lui tendre la main.
Son âme rassemble à son cœur,
Comme des sœurs jumelles,
Comme le jour et la nuit
Peu à peu
Se dissipent littéralement
Dans les eaux fécondes...
Bâillant un peu,
Quand elle se penche
Trop près du bord,
Je suis excité par ses seins
Qui se profilent,
Par son ventre au nombril
Pourvu d'un piercing.
Chacun de ses mouvements
Me ramène vers celle que j'aime,
Comme un appel venant du large…